Du bon, du bio … et moins de viande !
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alimentation biologique

Ce mercredi 18 juin était le temps fort de la campagne lancée par WWF:« Oui au bio dans ma cantine ». On ne peut pas dire que la mairie a été assaillie de courrier réclamant des cantines bio. On ne peut pas dire non plus que, hors les sites spécialisés et forums dédiés, la campagne a eu un écho énorme dans la presse générale. Dommage !

Car, même si, en ce qui nous concerne, la ville de Lille a pris l’engagement de parvenir à 50 % d’aliments bio dans la restauration scolaire d’ici la fin du mandat, il n’est pas inutile que les parents viennent confirmer, renforcer même, les orientations politiques menées en ce sens.

Précisément, à Lille, un comité de pilotage réunissant élus, services et acteurs concernés étudie les moyens de sa mise en œuvre: Vinciane Faber y participe au titre de sa délégation « consommation durable ». Il va de soi que cela ne peut se réaliser en un claquement de doigt: l’approvisionnement suit la procédure du code des marchés publics, et dépend aussi de la capacité de la filière bio à pouvoir répondre à des appels d’offre conséquents (12000 repas/jour), d’où la réflexion nécessaire sur les choix de produits à favoriser en premier.

C’est pourquoi, aussi, parallèlement à l’introduction progressive d’aliments bio, il est essentiel de développer l’agriculture bio, en métropole notamment. Christiane Bouchart, conseillère communautaire, veut y lancer une dynamique et a rencontré à cet effet les services et l’élue en charge du développement durable à LMCU. De même Christiane Bouchart apporte son soutien dans le cadre de sa délégation au bio cabas, au développement des AMAP et Jardins de Cocagne: la multiplication d’initiatives locales élargit le cercle de ceux qui font le choix du bio et incite les parents à demander le meilleur pour leurs enfants. Lise Daleux s’intéresse aussi de très près au bio pour les crèches. A suivre donc…

Vinciane Faber entend défendre le principe d’une diminution de la consommation de viande dans les cantines. La ville de Gand (Belgique) a institué tout récemment une journée sans viande… Voilà un bel exemple dont il faudrait s’inspirer. En effet, la forte consommation de viande, ancrée dans nos mœurs, apporte des difficultés auxquelles il faut faire face, sur le plan:

  • nutritionnel (nos régimes sont trop riches en protéines animales)
  • écologique (l’élevage intensif est énergétivore, et facteur d’appauvrissement des sols et de la biodiversité)
  • économique (Pour fournir un kilo de viande, il faut 10 kilos de blé)

Evoluer vers des cantines bio suppose donc d’envisager sérieusement une moindre consommation de viande, parce que localement elle est un facteur d’économie, parce que c’est une affaire de responsabilité politique qui va dans le sens d’un changement des habitudes, et donc des mentalités.