EELV Lille s’associe à la douleur de la mort de Nahel et appelle à la désescalade et à l’apaisement
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EELV Lille s’associe à la douleur de la mort de Nahel et appelle à la désescalade et à l’apaisement

Lille, le 30 juin 2023

La mort de Nahel, jeune adolescent de 17 ans à Nanterre, tué à bout portant par un policier pour un refus d’obtempérer est révoltante. Nous adressons toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches, et nous nous associons à leur douleur et à leur colère.

Nous exprimons notre vive inquiétude face à l’escalade de la violence et les risques pour la sécurité des citoyennes et des citoyens. Nous attendons du président de la République et du Ministre de l’intérieur des actes et une parole claire susceptible d’apaiser la situation. Il est primordial que les forces de l’ordre soient mesurées dans leurs interventions pour ne pas ajouter un drame qui pourrait devenir un point de non retour. Le calme ne se décrète pas, il se construit.

Nous condamnons les graves détériorations de biens publics et privés dans la Métropole. Après les mairies de Mons-en-Baroeul et d’Hellemmes, les mairies de quartier de Fives et de Wazemmes ont connu des départs d’incendies hier soir. Plusieurs centres sociaux et écoles ont été brûlés ou dégradés. Nous exprimons  notre plein  soutien aux élu·es et agent·es évoluant dans les bâtiments touchés, de même pour les salarié·es des commerces dégradés. Nous remercions les agents municipaux pour leur mobilisation sur le terrain afin d’assurer les premières opérations de remise en état des sites.

Nous entendons la colère et la détresse qui s’expriment dans les rues de Lille. Nahel était un enfant de la République, jeune et racisé. La rapidité des forces de l’ordre à engager leurs armes à feu à l’encontre de cette partie de notre population ne peut qu’interroger. Cette tragédie aurait dû être évitée. 

Les écologistes réclament au gouvernement une révision complète de la doctrine de sécurité publique  en France pour avancer vers un maintien de la paix au service de toutes et tous, sans discrimination. Nous demandons notamment en urgence la modification de l’article L435-1 du code de la sécurité intérieure créé par loi dite Cazeneuve du 28 février 2017, qui permet hypothétiquement aux forces de l’ordre de tirer en cas de refus d’obtempérer, en raison de l’ambiguïté de sa formulation. Afin d’éviter des drames comme celui du 27 juin, seule la légitime défense, strictement encadrée par le code pénal, devrait pouvoir  être invoquée pour tirer.

Nous pensons ce matin aux Lillois.es, aux Hellemmoise.es, aux Monsois.es et aux habitant.es de toutes les communes touchées, pour qui le service public est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas.