Lors de l’installation du Conseil Départemental du Nord ce 1er juillet, les élu.e.s “Pour Changez Le Nord, l’écologie !” ont décidé la création d’un Groupe Ecologiste, EELV-Génération.s qui a présenté Stéphanie BOCQUET à la présidence du Département.
Nous sommes fier.e.s d’être le premier groupe d’élu.e.s écologistes au Département du Nord.
Nous constituerons une opposition constructive et déterminée pendant les 6 prochaines années.
Les Nordistes peuvent compter sur nous.
Stéphanie BOCQUET, Présidente de groupe, Maël GUIZIOU, Simon JAMELIN, Anne MIKOLAJCZAK, Laurent PERIN, Céline SCAVENNEC
Intervention de Stéphanie BOCQUET
Présidente du Groupe Ecologiste, EELV – Génération.s
Monsieur le Président,
Chèr.es collègues,
Mesdames, Messieurs,
Monsieur le Président,
Le groupe écologiste, Europe Écologie Les Verts – Génération.s vous adresse ses félicitations pour votre élection à la présidence du Département du Nord.
Protéger, prendre soin et transformer étaient les maîtres-mots de la campagne que nous avons menée pour notre programme « Changer le Nord, l’écologie ! »
Car aujourd’hui, nous sommes dans une situation d’urgence sociale et climatique. La pandémie de Covid-19 illustre dramatiquement toutes les vulnérabilités d’un modèle de politique libérale dévastateur, particulièrement criantes dans notre département.
Cette crise illustre aussi le besoin de respecter le vivant, humain, végétal ou animal, de relocaliser l’économie, de renforcer les services publics et de réduire les inégalités sociales, territoriales ou générationnelles.
Nous devons prendre soin des plus fragiles : personnes âgées, personnes en situation de handicap, femmes, jeunes, personnes à la rue, précaires.
La crise sanitaire illustre enfin l’urgence d’agir pour la transition écologique.
Nous n’avons pas le choix, nous devons agir dans un contexte où la dégradation de notre biosphère, l’augmentation des gaz à effet de serre et les effets de la pollution impactent à un niveau jamais atteint notre santé et nos conditions de vie.
C’est le sens de la déclaration d’urgence que nous avons présentée devant un centre d’incendie et de secours, le 15 avril pour lancer notre campagne.
Et notre préoccupation première sera toujours l’égalité des territoires.
Des élu-e-s indépendant-e-s des lobbys, des élu-e-s de terrain, des élu-e-s écologistes pour changer le Nord avec ses habitantes et ses habitants.
Le score historique de l’écologie dans notre département nous engage.
Oui, nous engage car nous sommes aussi conscients de l’abstention qui a caractérisé cette séquence électorale partout en France.
Notre humilité, c’est de reconnaître cette grève civique généralisée et de proposer une démocratie participative pour que les habitantes et habitants de notre département se sentent directement concerné.es par l’action de notre institution. Notre volonté est de continuer à renouer le dialogue avec les citoyennes et les citoyens du Nord en étant au cœur de nos villes et nos villages pour échanger, partager, rendre compte de notre action sur l’ensemble du territoire.
Outre cette profonde crise démocratique, l’organisation du scrutin a fragilisé encore plus la participation.
La distribution de la propagande officielle a connu des défaillances scandaleuses, réduisant fortement l’information du corps électoral.
Le ministre de l’intérieur doit rendre des comptes. La privatisation de la distribution est un choix inacceptable. Notre attachement au service public se voit ainsi conforté.
Nous continuerons à revendiquer avec force le besoin absolu de maintenir les services publics et leurs moyens, dans tous les domaines de la vie.
Je le dis : oui ! Il y a urgence à vivifier notre démocratie.
Vivifier la démocratie, c’est redonner le pouvoir d’agir par la mise en place de budgets participatifs.
Vivifier la démocratie, c’est mettre en application les mesures de la convention citoyenne pour le climat, certaines mesures relèvent en effet directement des compétences de notre collectivité.
Parce que, faire travailler pendant des mois, des citoyens tirés au sort et ne pas les écouter ensuite, cela participe de la perte de sens et de crédibilité du politique.
Notre action politique doit s’adresser à toutes celles et ceux qui ont besoin de préparer leur avenir, notre avenir : et je pense aux jeunes, à la génération climat, à la génération précaire : ces jeunes ne sont pas venus voter car ils voient bien qu’ils sont dans une société qui les a abandonnés ; on le voit à travers les chiffres du chômage des jeunes, ou encore avec tous ces étudiants nourris grâce aux banques alimentaires.
Nous proposons d’expérimenter, comme à Lyon, un revenu minimum d’existence pour les moins de 25 ans, car il est toujours plus facile de sortir de la précarité si on n’y tombe jamais.
Notre collectivité enverrait ainsi le message qu’elle croit en eux et qu’elle leur donne toute leur chance pour démarrer dans la vie.
Bien-sûr, ces mesures ambitieuses ne pourront se mettre en place qu’avec l’engagement des agents de notre collectivité, agents qui ont su s’adapter pour maintenir un service public de qualité pendant la crise sanitaire, en particulier pour les plus fragiles, quoi qu’il en coûte.
Je les en remercie.
Agents, aujourd’hui en recherche de sens quant à leur mission pour nombre d’entre eux : nous serons à leur écoute.
Ici, au sein du conseil départemental du Nord, nous sommes dans l’opposition.
Monsieur le Président, nous serons une opposition républicaine, une opposition constructive pour améliorer le quotidien des habitantes et habitants de l’ensemble du territoire, dans nos villes, dans nos campagnes, sur notre littoral.
Parce que quel que soit le territoire, rural ou urbain, l’écologie plus tard, c’est l’écologie trop tard !
Elu.es du département du Nord, nous sommes prêtes et prêts à travailler, dès à présent et à prendre toute notre place au sein de la gouvernance du conseil départemental et dans toutes instances où il est représenté.
Ce matin, vous avez ouvert la porte, pour travailler toutes et tous ensemble.
Je vous en remercie.
Stéphanie BOCQUET