Ce mercredi 7 avril 2021 à Lille Porte de Valenciennes, une femme de 46 ans est décédée victime de ce qui semble bien être le 31e féminicide de l’année en France. EELV Lille présente ses condoléances aux proches de la victime et demande un vaste plan de lutte contre les violences sexistes.

Pour Anne Mikolajczak, ancienne adjointe aux droits des femmes à Lille, « Même s’il est trop tôt pour avoir les conclusions de l’enquête, ce 31e féminicide fait écho à la plainte pour inaction de la police déposée mercredi par la famille de Nathalie Deballie, tuée par son compagnon à La Madeleine en 2019. Des actions ont été menées à Lille, notamment concernant la formation des professionnel-le-s de terrain, mais il reste beaucoup à faire pour mettre fin aux violences sexistes et sexuelles, par exemple en terme d’éducation des plus jeunes ou de prise en charge des auteurs de violences. »

Pour Stéphanie Bocquet, élue à Lille et siégeant au Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance : « Il faut que les mesures prévues par la loi soient enfin appliquées : l’accès au téléphone grand danger, l’augmentation des places d’hébergement urgences, et la généralisation des plaintes à l’hôpital… Localement, nous demandons un vaste plan de lutte contre les violences de genre co-élaboré avec la préfecture, la MEL, les villes, le département et les associations de lutte contre les violences sexistes, homophobes, et transphobes, avec des financements dédiés. »

Pour rappel, après les attaques homophobes et le féminicide de l’été 2019, Stéphane Baly avait écrit au préfet et à la maire de Lille pour demander la mise en place de cette concertation, mais son courrier était resté sans réponse.

Charlotte Talpaert et Jérémie Crépel, porte-parole EELV Lille