Le 1er Mai, partout dans le monde, sera célébrée la fête du travail. Si l’on peut reconnaître les avancées sociales obtenues par les luttes syndicales, il est aujourd’hui essentiel de se poser la question du travail, de l’emploi et de l’économie.
Comment, dans un contexte de crise, apporter des réponses économiques appropriées aux besoins de notre territoire, tout en luttant contre la précarité ou la souffrance au travail? Il s’agit de favoriser l’activité locale, l’emploi de proximité, en permettant le développement d’un autre modèle économique prenant en compte l’intérêt général. Nous avons besoin de diversifier les réponses aux questions énergétiques ou à celles offrant des biens et des services aux habitants, de la petite enfance à la restauration, en passant par les transports ou le numérique.
Pourquoi ne pas laisser une place plus importante aux citoyens dans le dialogue social territorial ? Oeuvrons pour faire émerger la parole citoyenne dans différents domaines, notamment celui du commerce.
Dans ce contexte de volonté de création d’emplois locaux, il devient urgent pour la Ville de Lille de se doter du droit de préemption commerciale. Dans chaque quartier, les commerces indépendants de proximité disparaissent progressivement. Ils cèdent la place aux banques et aux enseignes franchisées aux mains de quelques groupes mondiaux. En cause notamment, les prix toujours plus excessifs des loyers commerciaux. Mais la loi du marché n’est pas une fatalité. Si elle en a la volonté politique, une municipalité peut se doter du droit de préemption commerciale qui a un important effet anti-spéculatif.
A Lille, seul EELV propose de mettre en place cet outil de régulation de l’économie pour défendre le commerce de proximité. Les élu(e)s en feront la proposition lors d’un prochain Conseil Municipal.
Christiane Bouchart
Conseillère Déléguée – Economie Sociale et Solidaire – Commerce Equitable.